« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas. » (Victor Hugo)

Chaque année, l’ouverture du site de la Comtesse, lieu d’immersion nature de l’EPNS, est l’occasion d’un beau WE de retrouvailles entre l’équipe de la ferme, les veilleurs, les habitués et de quelques parents de l’école Caminando. Un WE marqué par deux moments devenus presque rituels :

  • le remontage du Dôme, cette structure éphémère qui permet d’accueillir stagiaires et visiteurs,
  • l’installation des hommes debout, sculptures de bois flotté, symbole de ces chemins de vie que nous sommes invités à parcourir avant de retrouver notre verticalité.

Coopération, écoute, mémoire, solidarité ne sont plus de vains mots, mais des pratiques bien réelles, indispensables pour réussir cette reconstruction. Une réouverture qui marque autant le printemps, le redémarrage de nos activités, que l’espoir en cette époque de crise sanitaire, d’un monde en lien et non plus en opposition avec le vivant.

Comme l’évoque Marie Monique Robin dans son ouvrage La Fabrique des pandémies (Février 2021, La Découverte) « depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une “épidémie de pandémies” », ce que nous rappellent sans relâche les Indiens Kogis (Colombie).

Retrouver le vivant en nous, autour de nous, conscientiser ses règles, ses cycles, ses modalités d’expression, apprendre à s’y relier, réinventer une nouvelle pensée, de nouvelles modalités d’être et de vivre ensemble, en lien et non plus en opposition avec la vie, ne sont plus des options, mais une urgente nécessité.